Quel est le Délai Légal Pour Un Licenciement Pour Inaptitude

Le délai légal pour un licenciement pour inaptitude est d’environ 1 mois après avis médical, garantissant protection et réactivité au salarié.


Le délai légal pour un licenciement pour inaptitude est encadré par le Code du travail français. Dès lors que le médecin du travail déclare un salarié inapte, l’employeur doit respecter une procédure stricte qui inclut notamment un délai pour rechercher un reclassement et procéder au licenciement si ce reclassement est impossible. Ce délai est généralement de après la déclaration d’inaptitude, mais il peut varier selon les circonstances et les conventions collectives applicables.

Nous allons détailler les différentes étapes et les délais légaux associés au licenciement pour inaptitude. Nous aborderons d’abord la notion d’inaptitude médicale et la procédure de déclaration par le médecin du travail. Ensuite, nous expliquerons le délai légal pour l’employeur afin de proposer un reclassement au salarié inapte, ainsi que les conditions dans lesquelles le licenciement peut être prononcé. Nous préciserons également les conséquences de ces délais, les sanctions en cas de non-respect, et les particularités selon le type d’inaptitude (d’origine professionnelle ou non).

Qu’est-ce que l’inaptitude et comment est-elle constatée ?

L’inaptitude est une constatation médicale officielle réalisée par le médecin du travail, qui déclare qu’un salarié ne peut plus exercer son emploi actuel pour des raisons de santé. Cette inaptitude peut être totale ou partielle, temporaire ou définitive, et résulter d’une maladie, un accident, ou une condition liée au travail. La déclaration d’inaptitude doit être motivée par un examen médical approfondi, suivi éventuellement d’un second avis médical en cas de contestation.

Les délais légaux à respecter après la déclaration d’inaptitude

Une fois l’inaptitude prononcée, l’employeur dispose en principe d’un délai d’environ pour :

  • Rechercher un poste de reclassement adapté dans l’entreprise ou le groupe ;
  • Proposer des solutions de reclassement au salarié ;
  • Si aucun reclassement n’est possible, engager la procédure de licenciement.

La recherche de reclassement est une obligation légale qui vise à éviter le licenciement lorsque cela est possible. Le délai d’un mois commence dès que l’employeur est informé de la décision d’inaptitude définitive du salarié. Si la procédure n’est pas respectée, le licenciement peut être considéré comme abusif.

Particularités selon le type d’inaptitude

Il est important de noter que le délai légal peut être influencé par la nature de l’inaptitude :

  • Inaptitude d’origine professionnelle : le licenciement peut ouvrir droit à des indemnités spécifiques plus élevées et une procédure plus rigoureuse ;
  • Inaptitude non professionnelle : la procédure est plus souple, mais le délai de reclassement reste le même.

Par ailleurs, le Code du travail impose également un délai minimal entre l’entretien préalable au licenciement et la notification du licenciement, généralement d’au moins 5 jours ouvrables.

Recommandations et conseils pratiques

Pour assurer le respect des délais légaux dans le cadre d’un licenciement pour inaptitude, il est conseillé à l’employeur de :

  • Organiser rapidement un entretien avec le salarié pour étudier les possibilités de reclassement ;
  • Documenter précisément les recherches de postes adaptés ;
  • Respecter strictement les délais prescrits pour éviter les contentieux prud’homaux ;
  • Se faire accompagner par un spécialiste en droit du travail pour sécuriser la procédure.

Procédure étape par étape à suivre après la déclaration d’inaptitude

Une fois la déclaration d’inaptitude prononcée par le médecin du travail, il est essentiel pour l’employeur de suivre une procédure rigoureuse afin de respecter les dispositions légales et de garantir les droits du salarié. Cette procédure vise à faciliter la réintégration ou, si nécessaire, le licenciement pour inaptitude, en assurant un équilibre entre protection sociale et contraintes économiques.

1. Recherche de reclassement

La première étape obligatoire est la recherche de reclassement. L’employeur doit proposer au salarié un autre poste compatible avec ses capacités, compte tenu des restrictions médicales précisées lors de la visite. Cette phase est cruciale car elle permet :

  • De préserver l’emploi du salarié lorsque c’est possible,
  • D’éviter un licenciement qui peut être source de conflit,
  • De respecter l’obligation de reclassement prévue par le Code du travail.

À noter : le poste proposé doit être adapté aux limitations physiques ou psychologiques constatées et ne doit pas entraîner de diminution de la rémunération, sauf exception.

2. Consultation des représentants du personnel

Si l’entreprise dispose de représentants du personnel (CSE, délégués syndicaux), il est obligatoire de les consulter sur le projet de licenciement. Cette étape garantit la transparence et permet de recueillir un avis sur le respect de la procédure.

3. Convocation à l’entretien préalable

L’employeur doit ensuite adresser une convocation à un entretien préalable au salarié. Cet entretien est l’occasion d’expliquer les motifs de la décision envisagée et d’entendre les arguments du salarié. Le respect scrupuleux de cette étape est fondamental pour la validité du licenciement.

4. Notification du licenciement

Si le reclassement est impossible ou refusé, et après l’entretien, l’employeur peut notifier le licenciement. La lettre de licenciement doit :

  • Être envoyée par courrier recommandé avec accusé de réception,
  • Préciser clairement le motif de licenciement pour inaptitude,
  • Respecter le délai légal de notification (généralement 7 jours ouvrables à partir de l’entretien).

5. Respect du délai légal pour le licenciement

Le délai légal est un élément clé. Selon l’article L1226-12 du Code du travail, l’employeur doit attendre :

  • La fin de la période de recherches de reclassement,
  • Au moins 7 jours après l’entretien préalable avant de notifier le licenciement.

Ce respect protège l’employeur contre les contentieux et permet au salarié de préparer sa défense.

Tableau récapitulatif de la procédure post-inaptitude

ÉtapeDescriptionDélai légal
Recherche de reclassementProposition de postes adaptés au salariéImmédiate après l’avis d’inaptitude
Consultation des représentants du personnelRecueil d’avis sur le projet de licenciementAvant l’entretien préalable
Entretien préalableDiscussion des motifs et droits du salariéConvocation au moins 5 jours avant
Notification du licenciementLettre envoyée après entretienAu moins 7 jours après l’entretien

Cas concret : licenciement pour inaptitude dans une PME

Dans une PME de 50 salariés, un ouvrier a été déclaré inapte à son poste suite à un accident de travail. L’employeur a immédiatement cherché un reclassement sur un poste compatible, sans succès. Après consultation des représentants du personnel, l’employeur a convoqué le salarié à un entretien préalable. La lettre de licenciement a été envoyée 10 jours après cet entretien, respectant ainsi parfaitement le délai légal. Le salarié n’a pas contesté le licenciement, ce qui prouve l’efficacité d’une procédure bien menée.

Questions fréquemment posées

Quel est le délai pour reclasser un salarié déclaré inapte ?

L’employeur dispose généralement de deux mois après la déclaration d’inaptitude pour proposer un poste de reclassement adapté.

Que se passe-t-il si l’employeur ne propose pas de reclassement ?

En l’absence de proposition de reclassement, l’employeur peut procéder au licenciement pour inaptitude, sous réserve du respect du délai légal.

Quel est le délai de préavis en cas de licenciement pour inaptitude ?

Le salarié est dispensé d’effectuer le préavis, mais il a droit à son indemnité compensatrice.

Quelles indemnités sont dues au salarié licencié pour inaptitude ?

Le salarié perçoit l’indemnité de licenciement, l’indemnité compensatrice de préavis et l’indemnité compensatrice de congés payés.

Le médecin du travail peut-il déclarer une inaptitude partielle ?

Oui, le médecin peut déclarer une inaptitude totale ou partielle, ce qui influence les possibilités de reclassement.

Quels sont les recours du salarié en cas de contestation de l’inaptitude ?

Le salarié peut saisir le conseil de prud’hommes pour contester la décision d’inaptitude ou le licenciement.

ÉtapeDélai légalObligations de l’employeur
Déclaration d’inaptitude par le médecin du travailInformer le salarié et l’employeur
Recherche de reclassement2 moisProposer un poste adapté au salarié
Licenciement pour inaptitudeAprès expiration du délai de reclassementRespecter la procédure de licenciement
PréavisNon obligatoire pour le salariéVerser l’indemnité compensatrice

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